Nathalie Cadet, profession : écrivain public

J’exerce en tant qu’écrivain public et rédactrice indépendante depuis novembre 2011 : j’écris pour les autres, particuliers et entreprises de Vendée et d’ailleurs. Je fournis des services en communication écrite à ceux qui ont besoin d’une aide rédactionnelle ponctuelle ou de travaux d’écriture et de rédaction réguliers.

Que les années passent vite lorsqu’on aime ce que l’on fait ! Je ne m'ennuie jamais ! Je jongle entre numérique et papier, entre lettres de motivation, CV et biographies, entre contenus de sites Internet, textes de plaquettes publicitaires et articles ou communiqués de presse.

Et si je prenais un peu de recul ? C'est le sujet de cet article : mon bilan professionnel après 9 ans d'activité, mon évolution rédactionnelle, ma vision personnelle, les avantages et les inconvénients du métier d’écrivain public, sous réserve de lui trouver des mauvais côtés...

 

 

Écrivain public : des demandeurs et des écrits variés

Le métier d’écrivain public ouvre différentes portes. Les besoins en écriture et les travaux de rédaction sont variés. Car l’écrit joue un rôle essentiel au quotidien, dans notre vie personnelle comme dans notre environnement professionnel. Par manque de temps, de compétences ou d’inspiration, par besoin de recul, d’efficacité et de qualité, les occasions de faire appel à mes services sont nombreuses. La routine, je ne connais pas !

 

J'écris pour les entreprises

En tant qu’écrivain public, j’écris pour les entreprises de tous profils, de tous secteurs d’activité, de Vendée et de la France entière. Toutes n’ont pas les mêmes besoins et les mêmes attentes en matière de rédaction et d’écriture.

Je suis issue de l’univers du marketing et de la communication. Les petites et moyennes entreprises n’ont généralement pas de service et de spécialistes dédiés dans ce domaine. Elles sont, il faut bien le dire, parfois un peu « paumées ». En plus de mes compétences rédactionnelles, je leur apporte des conseils sur la stratégie à adopter, sur les écrits et les outils les mieux adaptés. Et je réalise pour elles divers travaux de rédaction et de secrétariat, écrits sans erreurs et sans lourdeurs qui nuisent à leur crédibilité. Les TPE et PME avec lesquelles je travaille sont principalement implantées sur mon secteur géographique. La proximité entretient la confiance et la fidélité.

Les grandes entreprises, elles, me sollicitent plutôt pour des travaux d’écriture nécessitant une expertise. C’est le cas de la rédaction Web ou publicitaire, de l’élaboration du contenu de sites Internet, de plaquettes commerciales ou de brochures d’information. Elles savent très exactement ce dont elles ont besoin. Ce type de collaboration se gère parfaitement à distance. Mes clients sont à Paris ou à Angers, à Lille ou à Nantes, à Bordeaux ou à Nice.

Mais, quelle que soit l’entreprise cliente, c’est son image et sa notoriété qui sont en jeu à travers mes écrits, réflexe dont mon parcours professionnel m’a imprégnée. C’est ma valeur ajoutée en tant qu’écrivain public auprès de cette cible.

 

J'écris pour les particuliers

Les particuliers font le plus souvent appel à mes services d’écrivain public pour l’écriture de lettres et courriers de peu de pages, mais aux enjeux importants : régler un litige, trouver un emploi, solliciter un prêt, réclamer un remboursement, résilier un contrat, obtenir une formation, etc. Je rédige également des déclarations d’amour, des discours pour des mariages, des anniversaires ou des enterrements.

Ma prestation de prédilection ? La rédaction de lettres de motivation et de CV ! C’est une vraie démarche marketing, ma formation initiale : la réalisation de supports de communication qui doivent impérativement vendre le « produit » (le candidat) à la « cible » (l’employeur) pour atteindre un objectif : obtenir un rendez-vous, première étape stratégique vers la signature d’un contrat. J’y passe du temps. C’est un travail de fond et de forme qui exige de bien connaitre toutes les données du « marché ». Ça passe par des échanges avec l’intéressé(e), en direct ou par téléphone. Mon service va au-delà de la rédaction : c’est un accompagnement vers l’emploi.

Au gré d’opportunités rédactionnelles, je me suis affirmée en tant que biographe et auteur-conseil. Je rédige régulièrement des récits de vie ou des biographies familiales, travaux de rédaction qui s’étalent sur plusieurs mois. J’accompagne également les particuliers dans des projets d’écriture personnels.

Dans tous les cas, je dois me mettre dans la tête et dans la peau de mon client, pour « parler » à sa place. Mon métier d’écrivain public m’a permis de développer mon empathie et mes capacités d’adaptation.

 

J'écris pour la presse

Le métier d’écrivain public ouvre les portes de la presse et de l’édition. Pendant 5 ans, j’ai été correspondante de presse pour un journal hebdomadaire d’information, titre phare sur la Vendée. Une belle aventure scripturale, mais que j’ai récemment décidé d’arrêter, non sans regrets. C'est un job très chronophage et peu rémunérateur. Mais c’est une excellente école pour s’exercer à l’écriture journalistique et entraîner sa dextérité.

Depuis 2015, j'alimente mensuellement les rubriques d’un magazine diffusé sur la Vendée et le Pays de Retz. J’écris sur des sujets divers et variés, du yoga à la spiritualité, de la maison écologique aux dangers d’Internet, de la pêche à pied à la défense des océans.

Je suis régulièrement sollicitée par d’autres titres et des éditeurs, notamment pour rédiger des publirédactionnels ou des publireportages, textes hybrides entre écriture journalistique, littéraire et publicitaire. Je me sens particulièrement à l’aise avec ce type de rédaction et ce mélange des genres.

Travailler pour la presse et l’édition offre un indéniable intérêt : ça me permet de m’instruire et de me cultiver. Pour écrire un article, j’ai besoin d’informations qu’il me faut chercher, trouver, étudier, comprendre, analyser, synthétiser... À ce titre, le métier d’écrivain public est des plus enrichissants.

 

 

Écrivain public : savoir écrire et savoir écouter

Le métier d’écrivain public implique de savoir écrire. C’est une évidence. Il convient toutefois d’être vigilant sur le choix de son prestataire en écriture si l’on veut une rédaction de qualité. Car la profession n’étant pas réglementée, tout le monde peut s’improviser écrivain public, sans diplôme et sans formation. Ce n’est pas mon cas.

Je suis diplômée de l’université de Toulon, titulaire du Diplôme universitaire Écrivain public et Auteur-conseil, obtenu avec mention « très bien ». J'ai reçu les enseignements d'experts. J'ai étudié l'écriture littéraire, biographique, journalistique, argumentative, théâtrale, etc. Et je continue de me former, notamment dans le domaine de la rédaction Web. Dans le cadre de mes études, j’ai aussi été sensibilisée aux difficultés du métier et aux qualités indispensables pour l’exercer : il faut savoir rédiger, mais il faut aussi savoir écouter.

 

Savoir écouter pour comprendre et analyser

Quel que soit le travail de rédaction demandé, que ce soit un simple courrier ou une biographie, il faut savoir écouter pour comprendre, condition obligée pour assimiler toutes les informations à prendre en considération : la cible et l'objectif, les contraintes imposées, le style d’écriture à adopter, les données à exploiter, les éléments à valoriser, etc. Si je ne comprends pas la demande ou sa légitimité, je ne peux y répondre. Si je ne comprends pas mon client ou ce que j’écris, c’est l’échec assuré. Il m’arrive parfois de tomber sur des demandeurs qui font fausse route, à qui je recommande une autre stratégie, un autre type d’écrit ou de contenu, initiative argumentée et toujours appréciée. Mon métier d’écrivain public a naturellement développé ma qualité d’écoute, qui vient renforcer ma capacité d’analyse.

 

Savoir écouter ceux qui ont besoin de parler

Le métier d’écrivain public a une dimension sociale et induit très souvent un soutien psychologique, tout particulièrement lorsqu’il s’agit des particuliers. En plus de services en écriture et rédaction, beaucoup ont besoin de parler. Il faut savoir écouter celui qui vient de se faire licencier et qui compte sur toi pour l’aider à trouver un nouvel emploi. Il faut savoir écouter celui qui a vécu des événements traumatisants et qui souhaite soulager ses maux à travers les mots. Il faut savoir écouter celui qui souffre de solitude et qui fait appel à toi pour combler ce vide. Il faut aussi savoir écouter le chef d’entreprise qui peine dans son activité et que tu peux aider à optimiser son organisation ou dynamiser son chiffre d’affaires. À force d’écrire pour les autres, j’ai appris à mieux les écouter. Je pense pouvoir dire que le métier d’écrivain public m’a rendue moins égocentrique et plus  altruiste.

 

 

Écrivain public : de la passion et savoir dire « non »

Quel que soit son métier, y compris quand on est écrivain public, il faut savoir reconnaitre ses forces et ses faiblesses. Quand j’ai démarré mon activité, je proposais tous types de services en rédaction, entre écriture, réécriture et correction. Je n’étais pas regardante. La machine avait besoin d’être lancée. Moralité : je me suis éparpillée, j’ai perdu en efficacité et j’ai fait des choses que je n’ai pas aimé faire.

Progressivement, mes affinités rédactionnelles ont émergé et j’ai appris à dire « non ». Aujourd’hui, je ne fais que ce que j’aime faire et ce que je sais bien faire. Mon nouveau site est le reflet de ce repositionnement.

 

Écrire, c’est mon plaisir

Ce que j’aime avant tout dans mon métier d’écrivain public, c’est l’écriture et la rédaction, c’est écrire et rédiger : des courriers, des lettres de motivation, des CV, des discours, des argumentaires produits, des biographies, des articles de magazines, des billets de blogs, des contenus de sites Web, des textes de plaquettes publicitaires ou de brochures d’information, des dossiers et communiqués de presse, etc.

Je n’ai pas l’angoisse de la page blanche, bien au contraire. Après un briefing client, j'ai la tête remplie d’une matière qui ne demande qu’à être formalisée, d’idées qui ne demandent qu’à être formulées. Moi qui exècre les contraintes dans ma vie privée, je bénis les contraintes en écriture : elles me cadrent et me stimulent, me soufflent ce que je dois écrire et ne pas écrire. J’entre en fusion avec mon écran et mon clavier et je ne lâche pas l’affaire.

Je suis perfectionniste, parfois au détriment de la rentabilité. Mais je me refuse à livrer un écrit tant que je ne suis pas radicalement satisfaite, tant qu’il ne répond pas parfaitement au cahier des charges imposé. Mais quel « pied » quand un client m’envoie ce type de message : « Je te livre de la gouache, des pinceaux et une toile, et tu me livres un Van Gogh ! » C’est du vécu et ma plus belle récompense. Tout est dit. Oui, c’est une forme d’art : je crée, en manipulant les mots et en façonnant les phrases. Mon métier d’écrivain public, je l’exerce avec et par passion. Certes, il a aussi une vocation alimentaire. Comme tout le monde, j’ai des factures à payer.

 

Quand il n’y a pas de plaisir

En tant qu’écrivain public, c’est dans les domaines de la réécriture et de la correction que j’ai connu mes plus grands moments de solitude. Rien de pire que de me retrouver face à des écrits que je ne comprends pas. Certes, en théorie, un correcteur n’intervient que sur la forme (orthographe, grammaire, syntaxe, etc.), pas sur le fond. Mais c’est une frustration pour moi de livrer un écrit, certes exempt de fautes et bien présenté, mais sans être en mesure de garantir la qualité de ses informations et de son essence. Ne comptez pas trop sur moi pour corriger votre thèse sur la « Spectroscopie à basse température de graphène sur rhénium supraconducteur ».

Quant à la réécriture, c’est une potentielle source de litige avec le client : celui qui me fournit un écrit où tout est à refaire, mais qui est surpris par le montant de mon devis quand, selon lui, il ne s’agit que d’apporter quelques modifications. La cerise sur le gâteau, c’est quand il me demande de respecter son style rédactionnel, alors qu’il n’en a aucun. Dans un tel cas,  mon métier d’écrivain public n’est plus un plaisir.

Pour qu’il le reste, il m’arrive de dire « non » : non à un travail ou à un client que je ne « sens » pas ; non quand mon planning est déjà complet ou que le sujet est trop complexe ; non à un écrit en contradiction avec ma déontologie professionnelle ou mon éthique personnelle. J'ai refusé la demande d’un étudiant qui souhaitait que je réalise à sa place un écrit destiné à être noté, comme j’ai refusé de rédiger un courrier pour un homme voulant faire euthanasier le chien de son voisin. Je suis consciente que je passe à côté d’opportunités financières. Mais le respect de mes valeurs et de mes convictions passe avant la motivation pécuniaire.

 

 

Vous l’aurez compris : j’adore mon métier d’écrivain public ! Il m’apporte d’énormes satisfactions. Il me comble professionnellement et m’enrichit humainement. Grâce à lui, j'ai fait et je ferai encore de belles rencontres. Un thème qui fera l’objet d’un prochain billet sur mon blog et d’un partage sur ma page Facebook, que je vous invite à « liker » pour suivre mon actualité. Et pour découvrir mon site Internet et en savoir plus sur mes services, c’est par là !