Écrivain public et écrivain privé

Basée en Vendée et à proximité de Nantes, je suis à la fois écrivain public et écrivain privé, écrivaine publique et écrivaine privée si l’on suit la tendance de la féminisation des métiers. Ça peut sembler paradoxal et antinomique. Il n’en est rien. Il s’agit juste de subtilités sémantiques qui appellent à certaines clarifications quant aux missions d’un écrivain public et aux implications d’un écrivain privé.

 

En tant qu’écrivain public, j’écris pour les autres

Je suis écrivain public car j’écris pour les autres, pour un public, pour différents types de publics : entreprises, particuliers, étudiants, associations, administrations, collectivités, journaux, magazines... J’écris pour ceux qui ne savent pas, ne peuvent pas ou ne veulent pas écrire, par manque de temps, de compétences ou d'inspiration. Quelle que soit la motivation de leur démarche, tous mes clients ont en commun le besoin d’une rédaction de qualité. Je rédige pour des femmes ou des hommes, des jeunes ou des seniors, des Français ou des étrangers, des défavorisés ou des privilégiés... Ma plume est à la disposition de tous, sans distinction de genre, de race ou de statut social.

En tant qu’écrivain public, je mets mes compétences rédactionnelles au service de profils aussi variés que les travaux d’écriture qu’ils me délèguent : courriers professionnels, missives personnelles, déclarations d’amour, discours de mariage, éloges funèbres, curriculum vitae, lettres de candidature, récits de vie, biographies, argumentaires, textes de site web, articles de blog ou de presse... Il est à souligner que, bien que favorable à la féminisation lexicale, je continue d’utiliser le terme d’écrivain public sur mes cartes de visite. C’est un choix personnel qui repose sur des préférences acoustiques : je ne suis tout simplement pas fan de la résonance du mot « écrivaine publique ».

 

En tant qu’écrivain privé, j’écris pour l’autre

Je suis écrivain privé parce que j’écris pour l’autre, pour une personne physique (un individu) ou une personne morale (une société, une association...). Pour exercer ma profession de rédactrice, je prends en considération les individualités, les particularités de chaque demandeur et la personnalité de chaque interlocuteur. Mon approche professionnelle est personnalisée. Et elle implique de la proximité, de la confiance et de la confidentialité. Je m’inscris toujours dans une relation d’aide, voire parfois de soin. Car mon métier d’écrivain privé peut inclure un angle thérapeutique : je mets des mots sur les maux et pour l’autre, c'est cathartique.

En tant qu’écrivain privé, j’écris notamment des biographies ou des récits de vie. Dans le cadre du travail de biographe, je recueille des témoignages individuels et des confidences personnelles, informations dont le traitement rédactionnel donne naissance à un ouvrage, livre papier ou numérique. Pour ce, j’écoute avec attention et bienveillance, sans jugement. Je suis dans l’empathie, tout en gardant du recul et de l’objectivité. Un lien singulier et une relation privilégiée s’instaurent progressivement avec l’autre : je suis une inconnue à laquelle on ouvre d’abord sa porte puis son cœur, à laquelle on peut raconter tout ce que l’on ressent l’envie ou le besoin de dire. Ce rapport unique avec chacun de mes interviewés est l’un des principaux intérêts de ce job d’écrivain privé.

 

Écrivain public ou écrivain privé, écrivaine publique ou écrivaine privée, quelle que soit la dénomination utilisée, c’est un métier. Et c’est le mien !

Nathalie CADET